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Lectures et élucubrations de Liliba
31 mai 2008

J'avoue, j'avoue tout !

Certains d’entre vous me connaissent déjà depuis longtemps, d’autres m’ont découverte il y a quelques mois seulement à l’ouverture de ce blog, mais je pense que, au fil de vos lectures, tous, vous vous en doutez…

Et il faut maintenant que je vous le dise en face. Par honnêteté vis à vis de vous. Et vis à vis de moi-même aussi.

Oui, j’avoue, et je l’assume, je suis une…

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Légendaire Casse-pieds Acharnée

Laissée pour compte Cafardeuse Alcoolique

Lymphatique Cendrillon Ascète

Laide Caricature Absurde

Lucide Call girl Aphrodisiaque

Lueur Cyclothymique Ardente

Lesbienne Canonissime Abandonnée

Lugubre Cervelle Affabulatrice

Langoureuse Calculatrice Aventurière

Liftée Calamité Adultère

Lascive Crétine Analphabète

Lilliputienne Caboche Anxiolytique

Lourde Catastrophe Anachronique

Langue de pute Caractérielle Abjecte

Lapine Chaude Acnéique

Libertine Catin Autocrate

Linotte Cafteuse Avare

Lumineuse Cafouilleuse Abusive

Lili Complètement Alamasse…

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NON ! Non, enfin, voyons… tout de même, j’ai des défauts, oui, comme vous tous, mais, non, non… (quoi que, le dernier ne soit pas faux, faux…)

Non, je suis une…

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LCA

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Je vous entends, de loin, ceux du moins qui ne font pas encore partie de la grande famille bloguienne (blogusienne, blogatale, blogalienne, blogutienne, blogante ???) et qui n’ont pas encore été contaminés :

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« Mais qu’est-ce qu’une LCA ?

Est-ce une maladie honteuse,

un défaut héréditaire,

un secret de famille,

un métier, une secte ???? »

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LCA ? Rien de tout cela, ou bien tout cela à la fois, parfois…

Grâce à de nombreuses blogueuses, atteintes avant moi, et notamment à Allie, je peux vous expliquer le (grave) syndrome qui m’atteint :

1- Le LCA ne peut s'empêcher de noter TOUS les titres qui lui font envie

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Voir ma LAL… qui n’est malheureusement pas complètement à jour, car je note toujours un tas d’infos, tout le temps, et partout…

Accumulation de post-its que je retrouve collés sur divers objets, de bouts de papiers déchirés au fond de mon sac à main, dans les poches de mes jeans, de livres dont j’ai lu le titre sur une affiche, en feuilletant un magazine, dont j’entends parler à la radio, en voiture, ce qui manque parfois de causer le carambolage du siècle, quand, tenant le volant d’une main, un œil rivé sur la route, et l’autre œil sur le siège passager, de l’autre main je farfouille frénétiquement à la recherche d’un bout de papier, d’un crayon, pour vite, noter l’auteur, le titre, l’idée…

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2- Le LCA devrait, par principe, ne plus être admis dans les librairies. Il y vide régulièrement son portefeuille et ne peut s'empêcher d'être attiré par la grande majorité des livres qui s'offrent à lui. Il ressort rarement de la dite librairie les mains vides. Il fait la joie des libraires

Même pas vrai. La semaine dernière, je n’ai acheté QUE 4 livres, dont 2 pour le cadeau de ma future swapée. Il y a quinze jours, seulement 2, et en plus, des poches ! Le mois dernier, juste quelques uns commandés sur la Fnac… (En fait, j’avais besoin d’un livre, pour un cadeau, et je suis repartie, quelques clics plus tard, avec 8 ouvrages… mais la moitié était en promo, une affaire !)…

Ma PAL ne compte QUE 67 livres. Ma LAL, elle, s’allonge de jour en jour depuis que je suis une blogueuse frénétique accrochée à sa souris, et que je note tous les bons conseils que je lis chez vous autres : je le savais : C’EST DE VOTRE FAUTE !

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Cependant, j’avoue ! C’est vrai, que j’ai du mal à m’en empêcher. J’aime les librairies, les petites, les grandes, les commerciales avec des néons qui clignotent et des têtes de gondole comme à Carrouf, les toutes vieilles qui sentent le renfermé, avec des livres poussiéreux qui resteront là des années, celles où le libraire a tout lu et peut vous conseiller, celle où l’on ne trouve personne pour un conseil et où on doit se débrouiller par soi-même, se laisser happer par les livres…

Je les aime toutes, passionnément, depuis des années. Mon banquier, lui, ne les aime pas du tout…

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J’aime fureter au long des rayons, je suis capable d’y passer des heures… Mes cinq sens sont en alerte, et tous comblés. Après avoir repéré les titres qui m’attirent, je lis quelques 4ème de couverture, j’ouvre souvent les livres au hasard, et vole quelques phrases à l’histoire en cours, j’essaie de sentir l’atmosphère, les personnages. Je sens aussi les livres, je mets vraiment mon nez dedans ! l’odeur du papier neuf, celle de l’encre, odeurs toutes différentes suivant les collections, les éditeurs. Je les touche aussi, je caresse du bout des doigts les feuilles serrées et les couvertures glacées ou rugueuses, le grain du papier, sa couleur, son épaisseur. Et là, les mots lus résonnent à mes oreilles et font écho dans mon cœur s’ils sont beaux, et je me délecte, me gargarise, me nourrit de ces lignes lues…

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3- Le LCA parle de son blog, de ses lectures, de ses copains de la blogosphères à tous ses amis. Certains le croient toqué et se posent des questions sur son état mental. Le LCA s'en fout.

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Mon homme lit à peu près 1 livre en 2 ans, et le dernier (un Vargas), il n’a jamais pu le terminer…

J’en ai lu 77 en 2007… enfin, ceux que j’ai notés ! Le soir, dans le creux du lit conjugal, mon homme me demande régulièrement « il est bien ton bouquin ? » et, souvent, je me tourne vers lui, et commence à lui raconter l’histoire, les personnages, le style… mais… parfois, il s’endort…

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Je peux lire jusqu’à 3 heures du matin, en voiture, en train, dans un car bondé avec des enfants qui crient tout autour, je peux lire sur une route de montagne, en cuisinant, dans mon bain, dans mon lit, devant la télé, dans mon sac de couchage à la lueur de la lampe de poche en plein désert, en déjeunant, en donnant le biberon, en boite, en marchant dans la rue, au bureau avec un livre caché dans un tiroir… partout !

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J’ai toujours un livre pas loin, dans mon sac, dans la voiture, au bureau, dans la cuisine, dans l’entrée, sur ma table de nuit, au cas ou il faille attendre plus de deux minutes…

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Il faut que je dise tout ? Tout, tout, tout ? J’avoue donc aussi que je suis une menteuse : parfois, si « on » me demande, je dis que le livre vient d’une amie, que c’est un cadeau, ou alors qu’il fait partie de la tournante de copines, ou alors que j’ai fait un échange avec un autre livre, ou que c’est un cadeau publicitaire, ou que je l’avais déjà et qu’il était caché… Parfois, je n’ose pas dire que j’ai dépensé 88 € pour… du papier avec un peu d’encre dessus !

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4- Le LCA achète et note plus de livres qu'il ne pourra jamais lire dans toute sa vie

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Non, c’est faux : j’ai prévu de vivre très longtemps, et de mourir très, très, très vieille.

Mais je crois cependant que c’est vraiment une maladie, un syndrome de je ne sais quoi, un truc psycho-dingo que je n’ai pas résolu en grandissant… J’aime avoir. J’aime posséder. Des livres, des objets, des trucs à moi, à MOI, que je ne prête pas, que je ne donne pas, que je ne jette pas… Cela va des fringues aux livres, en passant par les vieux papiers, les photos, les bidules qui pourraient servir un jour, les amis, autrefois les amants. Mon homme dit que je suis matérialiste, et c’est vrai.

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(Voir chanson trop drôle des Castafiore Bazooka « c’est à moi » qui fait hurler de rire les enfants ; demander à Saab, la pro de musique, qu’elle trouve un lien quelque part !)

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Pendant très longtemps, je ne pouvais pas prêter mes livres, impossible, l’angoisse totale si on me demandait un bouquin ! (« ah, pas d’booool, justement, oui, justement je suis en train de le relire, je dois le donner à Maman, il n’est pas à moi, il faut que je le rende… »).

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Je détestais aller à la bibliothèque. Beurk, toucher, senti, lire des livres que des centaines d’inconnus avant moi avaient manipulés… Mais, période de vaches maigres oblige, et l’envie de lecture étant toujours là malgré les finances à plat, je me suis résolue à arpenter les biblios, et depuis, j’adore ! J’aime sentir qu’un livre a vécu, qu’il a été aimé, ou maltraité, que d’autres avant moi ont pleuré ou ri, ont vibré pour les mots, je me sens membre d’une grande famille, une Lectrice.

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Maintenant, j'ai 2 bibliothèques tournantes de copines, qui pourvoient largement mes envies de nouveautés, et je vais toutes les 3 semaines à la bibliothèque municipale du coin, mais, malheureusement, cela ne m'empêche pas de passer au Furêt, à la Fnac, à la petite librairie derrière l'église, au point presse d'à coté... et donc, donc, donc, oui, j'ai quelques livres d'avance, qui m'attendent, au cas ou, entre mon boulot, mes trois enfants, mon mari, ma maison, mes amis, j'ai un peu de temps libre...

 

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Quelques remèdes, glanés chez Flo :

1. Eviter les librairies et les bibliothèques

2. Militer pour la mise au point et le remboursement du patch "anti-achat/emprunt compulsif de livres"

3. Relire tous les matins la phrase pleine de vérité de Lou : "le lecteur compulsif n'admet pas sur le moment son incapacité à lire tout ce qu'il a choisi..."

4. Oublier de se justifier avec la phrase d'Oscar Wilde qui dit que : "Le seul moyen de se délivrer d'une tentation, c'est d'y céder." Il peut se tromper ...

5. Arrêter de croire que sa PAL va diminuer. Il faut parfois faire le deuil d'idées fausses...

6. Ne pas participer à des concours de PAL qui flattent l'ego dans le mauvais sens en nous faisant croire que celui qui a la plus haute mérite des éloges alors que c'est seulement le cas le plus grave. Ne pas croire que parce qu'on n'a pas gagné, on est sauvé : rester humble !

7. Se faire accompagner avant d'entrer dans une librairie soit par un non-lecteur, soit par une personne que l'on connaît peu afin de ne pas oser se livrer à des débordements nuisibles à notre réputation

8. Sortir sans moyens de paiement

9. Ne pas avoir de stylo ni de papier lors de sa tournée des blogs livres.

10. Relire sa LAL régulièrement afin de procéder à un toilettage : des titres notés sous le coup de l'impulsion peuvent ne plus nous faire envie quelques mois plus tard. Or si on traite ce problème au niveau de la LAL, on limitera les dégâts au niveau de la PAL, plus difficile à élaguer. Une fois les livres chez nous, on ose plus difficilement les mettre à la porte ...

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Dites, ça marche pour vous ?

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Commentaires
A
Rien ne marche Liliba...mais tant pis.
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L
Karine, un jour, nous ferons tous une manif :<br /> LC-Attitude !<br /> Laissez-nous lire en toute quiétude !
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K
Tiens, moi aussi, disons que je peux me voir dans ce billet!!! ;) J'ai un peu arrêté de culpabiliser, comme Jules! Sinon, je paniquais un peu!!! Mais tout comme toi, j'ai été bien contente de voir que je n'étais pas toute seule atteinte de mon mal!! J'assume ma LC-Attitude !!!
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L
Bonjour Girl, je suis allée te rendre visite, et tu es pas mal atteinte aussi !!! Whaoua, quel blog !<br /> Servanne, tes mots me font toujours un plaisir fou... Je range mon coin ce soir et te mail une photo !<br /> Marie-Catherine, je crois que tu es... aussi atteinte que nous toutes ! (et tous !)<br /> Florinette, n'en parlons même pas... tout le monde le sait !!!<br /> Saab, chutttt ! faut pas le dire ! heureusement que nos hommes ne lisent pas nos blogs !!!
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S
Moi aussi je ne dis pas la vérité à ma moitié sur mes dépenses musicales, s'il le savait il s'arracherait les cheveux, je crois bien avoisiner les 200 euros par mois, la grosse cata ;-)
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Lectures et élucubrations de Liliba
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