Harry Potter 

À défaut d'un vrai bilan de mes lectures, je vous présente aujourd'hui un non-bilan. Non pas parce que je n'ai pas lu cet été, mais parce que dans ce que j'ai lu, rien ou si peu ne m'a vraiment plu, n'a retenu mon attention, n'a fait tilt...

Me voilà donc de retour avec un bilan en demi-teinte et plus de déceptions que de coups de cœur.

Si je vous livre ici rapidement mon avis sur les livres qui m’ont peu ou pas plu, je forcerai ma flemme prochainement pour vous faire des articles plus construits sur les romans que j’ai aimés, il y en a heureusement quelques-uns ! (oui, j'ai relu intégralement Harry Potter !).

 

La fille à la voiture rouge Philippe Vilain

La fille à la voiture rouge - Philippe Vilain

Abandon avant la moitié environ. Le récit de cette relation amoureuse entre un homme mûr et une jeune fille riche condamnée par une maladie grave est totalement rasoir, la demoiselle étant fort capricieuse, le monsieur assez insipide et surtout le pathos augmentant de page en page pour nous faire larmoyer... Il paraît qu'il y a un fameux retournement à la seconde partie, mais je ne suis pas allée jusque là, les grands sentiments amoureux annoncés n'ayant pas fait battre mon cœur une seconde...

 

Emma Parker a vingt ans. Fille d’un diplomate américain, habituée des soirées de la jeunesse dorée, elle conduit une voiture rouge, porte une jupe rouge, brûle les feux rouges. Tout en elle est rouge d’insolence et d’ambition. Étudiante dans une université parisienne, elle rencontre le narrateur, un écrivain de près de deux fois son âge. Tout va très vite, tout est joyeux  : ils s’aiment, ils sortent, ils marchent la nuit dans Paris…

Et tout change soudain, quand Emma apprend à l’écrivain qu’elle souffre d’une maladie peut-être fatale. Une nouvelle histoire d’amour commence, d’autant plus vive que la mort s’annonce. Mais qui est vraiment Emma Parker  ? S’inspirant d’une aventure personnelle, Philippe Vilain, grand analyste du sentiment amoureux, donne dans ce roman prodigieusement virtuose une Surprise de l’amour contemporaine.

 

 

Leur séparation - Sophie Lemp

Leur séparation - Sophie Lemp

L'auteur raconte ses souvenirs d'enfance sur le divorce de ses parents, dont elle n'a pas réussi à se libérer et qui pèse toujours lourdement sur elle. Le sujet m'attirait pour avoir fait vivre un divorce à mes enfants il y a 2 ans, mais j'ai trouvé ce ressenti extrêmement pesant et culpabilisant pour les parents. Et pas passionnant du tout à dire vrai. Je n'ai pas eu l'impression d'apprendre ou ne serait qu'appréhender quoi que ce soit qui pourrait susciter des discussions avec mes enfants (qui vont très bien, merci) et il n'a réveillé aucune émotion en moi, aucun effet miroir, ni aucun questionnement. Je l'ai néanmoins terminé, même si sans grand enthousiasme. Avec un constat : en fait, les histoires vraies des vraies gens m'indiffèrent totalement, alors que je peux pleurer toutes les larmes de mon corps sur un roman... Oui, je sais, j'ai un esprit de contradiction très prononcé...

 

Au début de l’année 1989, alors qu’elle va avoir dix ans, la narratrice voit sa vie bouleversée par le divorce de ses parents. Au récit d’un quotidien chamboulé se mêlent les souvenirs heureux d’une enfance à trois. Trente ans après, c’est le regard d’une petite fille devenue adulte qu’elle pose sur cette séparation. Elle ne cherche pas à comprendre ni à expliquer, mais simplement à dire le déchirement, cette impression de trahir l’un dès qu’elle est avec l’autre, cette douleur encore si vive par instants. Pourquoi cette blessure, commune à tant d’enfants, est-elle si difficile à cicatriser ? 

 

169 jours pour le faire

169 jours pour le faire - Lindsay Rosin

Elles sont en dernière année de lycée, jeunes, belles, libres et liées par une solide amitié depuis des années, se retrouvant au café du coin après les cours pour parler de tout et de rien, de la vie, du lycée, des parents et surtout, des garçons. Rien que de très normal à cet âge. Sauf que ces demoiselles sont tout à fait obnubilées par le sexe et sous le couvert de jeunes filles ouvertes et modernes se cachent de véritables chaudasses. Non, mais enfin, qu'on ne me fasse pas croire que ces filles sont représentatives de notre belle jeunesse ! Ma fille a 16 ans et si elle commence à s'intéresser de près à la gente masculine, je la vois mal parler aussi librement avec ses copines de cunni, 69 et autres positions ! Les 4 amies ont décidé de se donner un délai pour "le" faire, c'est-à-dire pour coucher avec un garçon avant la fin de l'année scolaire et l'éparpillement du quatuor aux 4 coins du pays pour poursuivre des études. Elles partagent tout sur un groupe style WhatsApp : les rencontres qu'elles font et le détail très cru des baisers, caresses et autres léchouilles qu'elles prodiguent ou reçoivent... et ce avec un langage et des attitudes dignes d'un porno de bas étage ! Où sont les jeunes filles romantiques, un peu pudiques, timides tout en étant curieuses ? Où est l'amour, ou sont les émois, la sensualité, l'éveil en douceur des sens ? Je sais bien que depuis mon époque les choses ont changé, mais je me refuse à croire que les jeunes filles d'aujourd'hui ont ce rapport au sexe et aux hommes. Sans que le sujet soit tabou, il mérite un peu plus de doigté, non ?

Malgré tout, je dois décerner quelques bons points et arrêter de râler sans discontinuer : ce roman se lit de manière agréable et j'ai apprécié l'amitié qui lie les 4 filles, leur complicité et la fraîcheur de la jeunesse. En revanche, je ne pense pas le mettre à disposition de ma fille comme je l'avais imaginé au départ. Vous me direz qu'elle ne m'attend certes pas pour faire ses découvertes par elle-même, j'en suis bien consciente, mais ça n'est pas la peine non plus de lui mettre des idées dans la tête, hein !

 

Le faire ou ne pas le faire ? Telle est la question.

Alex l’a déjà fait. Du moins c’est ce qu’elle laisse croire.
Emma n’y a jamais vraiment pensé, mais pourquoi pas ?
Zoë n’arrive même pas à y songer sans devenir rouge tomate.
Quant à Layla, elle a tout prévu : elle le fera avec son petit ami le jour de la Saint-Valentin.

Quatre filles. Un Pacte. Et 169 jours pour le faire.

 

 

la danse des fauves

La danse des fauves - Jan Vudry

Le roman débute sur les chapeaux de roues et le lecteur est accroché : attentat, Belgique, sexe, mystère : les ingrédients sont là. Las, on se lasse vite... L'intrigue est super compliquée, voire totalement alambiquée, il y a des tas d'incohérences et on a droit parfois à un cours magistral politico-je ne sais quoi totalement rasoir... Avec en plus de ça un style qui laisse à désirer et des fautes... À réserver aux passionnés du sujet, et encore.

 

Un nouvel attentat a eu lieu à Bruxelles et cette fois-ci, c'est un club libertin de la capitale européenne qui est visé. Il y a trois victimes: deux Belges et un Français. Politiques, chroniqueurs et policiers sont convaincus qu'il s'agit d'une nouvelle action de Daech. L'enquête fait apparaître que ce n'est peut-être pas aussi simple.  Qui se cache derrière les assassins? Ont-ils eu recours au Darknet, la face cachée d'Internet, pour brouiller les pistes? Quel est le mobile de l'attentat? Qui en est le commanditaire et dans quel but?  La police tarde à donner une réponse, mais, après bien des rebondissements, la vérité éclatera. 

Ce livre est d'abord un roman policier ancré dans l'actualité, c'est aussi un coup de projecteur sur certains des maux de notre société et c'est enfin une ode à l'amour et au plaisir à travers le parcours de Léa, jeune et brillante veuve libertine, prête à emprunter des chemins de traverse, pas toujours conformes à la morale, pour aller à la conquête du bonheur. 

 

la délicatesse du homard

La délicatesse du homard - Laure Manel

Une jolie histoire d'amour alors qu'on y croyait plus. Le sujet est un peu revu, mais j'ai aimé l'atmosphère douce, la Bretagne, les chevaux, et le vent.
En revanche, quelques réflexions vraiment crétines du type à qui j'aurais bien fichu 2/3 baffes de temps à autre à cause de sa misogynie (ou bêtise ?).

François, qui s’occupe d’un centre équestre en Bretagne, découvre un jour une jeune femme inconsciente au pied d’un rocher. Prêt à appeler les secours, il se ravise et, sans trop savoir pourquoi, la ramène chez lui pour la soigner. À son réveil, l’inconnue paraît en bonne santé, mais peu encline à s’expliquer. Elle déclare s’appeler Elsa, mais refuse qu’on lui pose des questions. Commence alors une étrange cohabitation, où l’un et l’autre se mettent peu à peu à nu sans pour autant totalement révéler les secrets qui les rongent. Et même si ce duo en s’apprivoisant s’apaise, chacun souhaite continuer à se protéger, quoi qu’il en coûte. 

Qui est Elsa ? Que cache-t-elle ? Quelle vie est-elle en train de fuir ?

 

Agatha

Agatha - Frédérique Deghelt

J'adore cette auteur dont j'ai dévoré tous les romans précédents et je me faisais une joie de la retrouver et de me plonger à nouveau dans sa belle écriture. Malheureusement, j'ai abandonné ce roman au bout d'une soixantaine de pages... Non pas à cause de l'auteur, mais du sujet qui résonne en moi de manière désagréable. Agatha vient d'enterrer sa mère et espère se faire consoler par son mari... qui lui apprend qu'il la quitte pour une autre. Ce n'est pas tant les faits qui m'ont rebutée que sa réaction à elle : elle pleure, geint, le supplie de la récupérer, veut lui pardonner alors que c'est un sale type... Le roman est sans doute très bien, il est bien écrit, mais je ne supporte pas ces femmes qui se victimisent et s'auto-flagellent face à des hommes qui les traitent mal. Il parait que ça devient bien après, mais bon, la pleureuse Agatha a vraiment trop tapé sur mes nerfs pour que j'aie envie de continuer...

 

En 1926, à l’âge de trente-six ans, Agatha Christie abandonne sa voiture sur un chemin de campagne avec à l’arrière quelques effets personnels, non loin du cottage où son époux passe le week-end avec sa maîtresse. Toute l’Angleterre la recherche. Son mari est même soupçonné de meurtre. On la retrouve dix jours plus tard dans un hôtel du Yorkshire. Amnésie consécutive à un accident ? Folie passagère ? Fugue ? Drame conjugal ? Ou opération publicitaire ? 

Si la disparition d’Agatha Christie n’a plus vraiment le même mystère qu’à l’époque, ce que cette femme traversa dans ce moment difficile et qui l’a poussée à faire de sa vie une fiction reste assez flou. D’autant plus qu’elle n’a jamais rien livré de cet épisode, pas même dans son autobiographie…

Que se passe-t-il dans la tête d’un écrivain lorsqu’il ne peut plus écrire ? C’est à cette question que Frédérique Deghelt s’est intéressée en se glissant dans la peau de la reine du polar.

 

le dernier vol du corbeau

Le dernier vol du corbeau - Damien Boyd


Évasion garantie dans le monde montagnard avec ce roman. Comment un alpiniste chevronné peut-il dévisser et se fracasser sur les rochers parce que son nœud d'attache aurait été mal fait ? Son meilleur ami n'y croit pas un instant et enquête à la demande du père. Il découvrira les derniers jours du mort et des secrets insoupçonnés... Une intrigue sympathique et un roman qui se lit facilement et avec plaisir.

Les grimpeurs le savent bien : à plusieurs centaines de mètres de haut, la moindre erreur d’inattention peut être fatale. L’inspecteur Nick Dixon prend conscience de cette terrible réalité lorsque son ancien partenaire d’escalade, Jake Fayter, perd la vie lors d’une ascension. Dixon a vite l’intuition qu’il ne s’agit pas d’un simple accident, mais d’un acte criminel. Les témoignages des personnes présentes évoquent un « fait étrange » qui se serait produit quelques secondes avant le drame et qui l’amène à fouiller dans le passé de son ami.

En enquêtant, Dixon se rend rapidement compte que Jack cachait de nombreux secrets… Et de nombreux ennemis qui n’hésiteront pas à sortir de l’ombre si Nick se rapproche trop de la vérité. Alors que les cadavres s’accumulent, l’inspecteur prend de plus en plus de risques pour piéger le meurtrier et lever l’omerta qui règne sur la ville.

 

 

La librairie de la place aux herbes – Eric de Kermel

La librairie de la place aux herbes - Eric de Kermel

Avec un titre parlant de librairie et une 4ème de couv. plutôt attirante, je ne pouvais pas passer à côté de ce roman parlant d’amour des livres, de voyage initiatique, de rencontre entre un livre et son lecteur…  Si le sujet m’a plu et si j’ai aimé le ton léger, les descriptions d’Uzès et des environs qui donnent envie de découvrir la région, certains passages sur les livres et ce que la lecture peut apporter aux lecteurs, je n’ai pas accroché sur tout et me retrouve au final plutôt mitigée.

Je n’ai pas du tout aimé la manière dont le sujet du rapport au livre est traité par l’auteur, tout décousu suivant les personnages dont il s’agit, qui sont traités chacun dans un chapitre propre, sans lien entre eux. Les 10 lecteurs rencontrés par Nathalie dans la vieille librairie du centre d’Uzès qu’elle vient de reprendre sont en effet très disparates. Autant j’ai été charmée et émue par certains, autant d’autres m’ont laissée de glace. Un peu énervée aussi au fil des pages par cette libraire certes charmante quand elle propose des livres à ses lecteurs en fonction de ce qu’elle ressent d’eux, mais qui finit par se prendre pour une guérisseuse ! Certes les livres font du bien. Oui, ils peuvent nous accompagner tout au long d’une vie ou pendant des périodes spécifiques. Oui aussi, certains nous bouleversent profondément et changent notre manière de voir les choses, de réagir, et parfois même de vivre. Mais cela ne fait pas des libraires des médecins ou des psychologues, cela se saurait !

Un bonus cependant : vous trouverez à la fin la liste des ouvrages évoqués tout au long de ce roman, qui m’a donné envie de relire plusieurs classiques et de découvrir tous ceux que je ne connais pas encore.

 

La libraire de la place aux herbes est un voyage initiatique au pays des livres. Passez la porte de la librairie de la place aux herbes et laissez-vous envouter par les parcours de vie des clients de Nathalie. Tendres, drôles ou tragiques, la libraire d’Uzès vous raconte ces histoires en même temps que la sienne et vous conseille ses coups de cœur littéraires.