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Lectures et élucubrations de Liliba
22 septembre 2010

Tout est sous contrôle - Hugh LAURIE


coeur

9782355840272

Quatrième de couverture
On peut avoir un caractère de chien, un sens de la repartie assassin, mais rester, même malgré soi, un mec bien. Hugh Laurie, formidable interprète du Dr House, a largement su le prouver sur petit écran, il récidive avec ce thriller palpitant dont le héros, Thomas Lang est un ancien militaire d'élite qui, hormis sa Kawasaki ZZR1100, n'a pas grand chose à perdre. Aussi, lorsqu'on lui propose 100 000 dollars pour tuer Mr Woolf, un riche homme d'affaire londonien, Thomas ne se contente pas de refuser poliment, mais pousse l'indécence jusqu'à essayer de prévenir la future victime du complot qui se trame contre lui. Une bonne intention ? L'enfer en est pavé.
Loin d'être une adepte de la série du Docteur House (dont j'ai dû regarder en tout et pour tout un seul épisode !), j'ai tout de même été attirée par ce livre, et notamment par ce qu'en disaient les critiques sur le ton sarcastique et l'humour un peu macabre de l'auteur, correspondant au personnage de la série.
Il faut préciser que le livre a été écrit une bonne dizaine d'années avant que cette série ne soit sur toutes les chaînes de télé et que l'auteur avait tout d'abord opté pour un pseudonyme, abandonné ensuite sous pression de son éditeur. Du peu que je connaissais, j'ai retrouvé en effet ce coté caustique, ironique, cynique et décalé qu'arbore le docteur. Mais là où ce bon docteur m'avait insupportée, à tel point que je n'ai pas réitéré l'expérience de regarder cette série, j'ai vraiment adoré le personnage de Thomas Lang et le caractère que lui a forgé l'auteur. Thomas est un ancien militaire d'élite, un peu paumé, dont la vie n'est pas vraiment passionnante. Il aime sa moto, mais c'est bien le principal objet d'intérêt de sa vie. Il est donc la personne idéale à qui on peut proposer 100 000 dollars pour tuer un homme d'affaires. Sauf que Thomas a un caractère de cochon, et qu'il ne fait jamais comme tout le monde, ni ce qu'on attend de lui... Il va refuser ce contrat, mais le paiera au prix fort...
Un polar que je n'ai pas lâché avant la fin ! J'ai vraiment adoré ce sale type et l'histoire assez rocambolesque, dont les rebondissements sont multiples. Une lecture très détendante pour un roman plus original que bon nombre de policiers, car même si l'intrigue reste relativement classique (les méchants, les gentils, ceux qui retournent leur veste, quelques cadavres...), la personnalité du héros m'a vraiment amusée.
"Imaginez que vous deviez casser le bras de quelqu'un.
Le gauche ou le droit, aucune importance, la question étant de passer à l'acte, faute de quoi... enfin, qu'importe également. Disons seulement que, sinon, ça risque d'aller mal.
Le problème est en réalité le suivant : allez-vous au plus vite — crac ! oh, désolé, laissez-moilaissez-moi vous mettre une attelle, monsieur — ou faites-vous traîner l'affaire pendant huit bonnes minutes, en procédant par minuscules poussées, certes de plus en plus fortes, jusqu'à ce que la douleur devienne verte et rose, glacée, brûlante, et finalement insupportable au point de le faire gueuler comme un veau ?
Eh oui, bien sûr. C'est évident. La chose à faire, la seule chose à faire, c'est d'en finir le plus rapidement possible. Cassez-moi ce bras, payez la tournée, soyez un bon citoyen.
À moins que.
Que, que, que...
Et si vous détestiez la personne au bout dudit bras ? Ou, plus précisément : si vous la haïssiez grave ?
Je devais maintenant y réfléchir.
Je dis maintenant, mais en réalité je veux parler d'un moment passé ; le moment situé une fraction de seconde — quelle fraction, cependant ! — avant que mon poignet arrive aux environs de ma nuque, et que mon humérus gauche se brise en deux éléments plus ou moins faciles à recoller. Deux, voire beaucoup plus.

Parce que le bras dont on discute, voyez, c'est le mien. Pas le bras abstrait de quelque philosophe. L'os, la peau, les poils, la petite cicatrice blanche à la pointe du coude, cadeau d'un radiateur à accumulation de l'école primaire de Gateshill — tout ça, c'est à moi. C'est aussi le moment où je me demande si cet homme dans mon dos, qui me serre le poignet et le pousse avec un zèle quasi érotique en haut de ma colonne vertébrale... eh bien, si cet homme ne me haïrait pas. S'il ne me hait pas carrément.
Car il n'en finit pas."

 

Un livre lu également par Karine, Sassenach (lu en anglais), Miss Alphie, Emeraude, Sandrine...
Désolée pour la présentation de ce billet, mais CB semble avoir quelques soucis en ce moment : les caractères deviennent soit énormes, soit minuscules, les paragraphes ne sont plus justifiés, les couleurs changent... bref je n'arrive pas du tout à avoir à l'écran ce que j'ai programmé...

 

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Commentaires
L
@ Keisha, donc je vais lire sous peu ton avis ;-)
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K
Un livre qui est à la bibli, donc...
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L
@ Diddy, essaye au moins le début ! Mais je donne des conseils et j'ai des livres qui attendent en prenant la poussière depuis des années... Les lirai-je un jour ???
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D
Ca va faire un an qu'il est dans ma PAL, je n'ai toujours pas réussi à me décider à le lire!
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L
@ Marie, je crois que le personnage du film est tellement fort qu'il influence beaucoup notre avis, positif ou négatif d'ailleurs, sur le livre. C'est vrai que l'histoire n'est pas époustouflante, mais comme je découvrais ce sale caractère, j'ai bien aimé. Si j'avais été déjà fan, pas sûre que j'aurais autant accroché...
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