Veiller tard

.

Des bribes de conversation, des éclats de rire, le tempo de la musique

De l'alcool pour délier les langues, des amis pour rapprocher les coeurs

Des amis heureux de se retrouver, des gens tranquilles

Des femmes gaies et épanouies, des hommes solides, confiants

Un sourire entrevu, une main qui se pose sur une nuque

Un regard caché derrière des volutes de fumée

Et elle au milieu de tous, elle qui sourit et rit, elle qui participe aux conversations, elle qui est entourée

Elle qui se sent seule, si seule...

* * * * *

Les lueurs immobiles d'un jour qui s'achève
La plainte douloureuse d'un chien qui aboie
Le silence inquiétant qui précède les rêves
Quand le monde disparu l'on est face à soi
Les frissons où l'amour et l'automne s'emmêlent
Le noir où s'engloutissent notre foi nos lois
Cette inquiétude sourde qui coule en nos veines
Qui nous saisit même après les plus grandes joies
Ces visages oubliés qui reviennent à la charge
Ces étreintes qu'en rêve on peut vivre cent fois
Ces raisons-là qui font que nos raisons sont vaines
Ces choses au fond de nous qui nous font veiller tard
Ces raisons-là qui font que nos raisons sont vaines
Ces choses au fond de nous qui nous font veiller tard
Ces paroles enfermées que l'on n'a pas su dire
Ces regards insistants que l'on n'a pas compris
Ces appels évidents ces lueurs tardives
Ces morsures aux regrets qui se livrent à la nuit
Ces solitudes dignes au milieu des silences
Ces larmes si paisibles qui coulent inexpliquées
Ces ambitions passées mais auxquelles on repense
Comme un vieux coffre plein de vieux jouets cassés
Ces liens que l'on sécrète et qui joignent les êtres
Ces désirs évadés qui nous feront aimer
Ces raisons-là qui font que nos raisons sont vaines
Ces choses au fond de nous qui nous font veiller tard
Ces raisons-là qui font que nos raisons sont vaines
Ces choses au fond de nous qui nous font veiller tard

JJ Goldman

Comments

[Servanne]

C'est beau : ces choses au fond de nous qui nous font veiller tard " ...

Car c'est bien de ça qu'il s'agit ...

La solitude de l'homme qui s'entoure de la fumée du monde et qui rit encore tard, au milieu des volutes de conversations mêlées, d'un feu ivre et léger, de vaines paroles en l'air ...

Mais le blog est l'espace doux de nos profondes solitudes d' humains, profondes, lancinantes mais belles ...

Bonne nuit, chère Liliba !

à bientôt
Servanne

[Béatrice]

Bonsoir et merci pour tes commentaires chez moi. Je découvre ton blog. J'aore cette chanson de Goldman et je pensais la poster en video bientôt.

Merci enore.

[liliba]

@ toutes : on ne changera jamais, JJG, c'est notre jeunesse !

[bel gazou]

ah, Jean-Jacques, on lit trois lignes et on reconnait son style,alors on entend la musique et on les savoure toutes, l'une après l'autre...

[Emmyne]

Oh cette chanson...nostalgie et émotions.