Dans le scriptorium - Paul AUSTER
Un vieil homme est enfermé dans une chambre aux volets hermétiquement clos. Il ne sait pas qui il est, où il est, d'où il vient, ni ce qu'il fait là. Des gens entrent et sortent de la chambre, l'appellent Monsieur Blank. Dans la pièce, sur un bureau, des photos, un stylo et deux manuscrits sont posés. Il est filmé et enregistré. Des visiteurs se présentent. Certains font des reproches au vieil homme, l'accuse de les avoir détruit.
L'homme veut y jetter un oeil, en a un peu peur, mais sent cependant qu'il faut qu'il regarde ce qui est écrit sur ces pages. Il commence à lire.
Original et intriguant. Du grand Auster. Tension palpable de cet homme qui n'a plus de souvenirs, ne sait pas où il est ni pourquoi, avec ce sentiment de culpabilité, de faute… On devine en cours de lecture ce qui se trame pour comprendre à la fin vraiment qui il est et qui sont ces gens qui lui rendent visite.
L'ambiance m'a rappelé le numéro six dans Le Prisonnier : extrait de dialogue :
– Où suis-je ?
– Au Village.
– Qu'est ce que vous voulez ?
– Des renseignements.
– Dans quel camp êtes-vous ?
– Vous le saurez en temps utile... Nous voulons des renseignements, des renseignements, des renseignements. – Vous n'en aurez pas !
– De gré ou de force, vous parlerez.
– Qui êtes-vous ?
– Je suis le nouveau Numéro Deux.
– Qui est le Numéro Un ?
– Vous êtes le Numéro 6.
– JE NE SUIS PAS UN NUMÉRO, JE SUIS UN HOMME LIBRE !
Pour les fans de Auster, voir critique plus approfondie sur austerblog