Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Lectures et élucubrations de Liliba
10 avril 2008

La physique des catastrophes - Marisha PESSL

 

 

Foisonnement et exubérance

physique

Orpheline de mère, Bleue Van Meer parcourt les Etats-Unis en compagnie de son père, un intellectuel excentrique et exubérant, au hasard des nombreuses mutations professionnelles de celui-ci. Aux 16 ans de Bleue et du fait qu'elle entre en dernière année de cursus scolaire, père et fille s'installent pour l'année dans une nouvelle ville.

Leur relation est fusionnelle, faite de joutes oratoires, de jeux culturels, de citations savantes, d'échanges sur la littérature, la physique quantique et autres sujets généralement absent des conversations du commun des mortels.

Cette vie de bohème mais malgré tout tranquille est tout à coup bouleversée par la mort du professeur préféré de Bleue, Hannah Schneider, dont elle découvre le cadavre pendu. Bleue, à l'instar de son père qui lui a enseigné la rigueur du raisonnement, et le détachement par l'humour, se lance alors dans une enquête mouvementée pour reconstituer l'histoire et élucider cette mort étrange. Avec ténacité, elle réfléchit, questionne, observe et espionne. Mais son ouverture d'esprit, sa connaissance du monde des lettres, des sciences et de la politique lui sera-t-elle utile pour faire face à ses découvertes ?

Premier roman d'une jeune auteur américaine. J'ai cru abandonner vingt fois au cours des 100 premières pages : le style, bien que d'une vitalité rare, est très difficile à lire : discours politiques enflammés, citations d’auteurs et d’ouvrages réels ou imaginaires, théories marxistes ou anecdotes sur Ava Gardner... On passe de l'un à l'autre sans plus bien savoir ou donner de la tête, et en perdant parfois le fil de l'intrigue, tout au moins au début. Puis je pense que l'on s'habitue à ce style malgré tout inimitable, qui mêle une critique acerbe de la société américaine, un humour fin souvent au second degré, et également une ironie mordante. J'ai eu un peu le tournis, mais me suis malgré tout laissée emporter avec délices par ce pavé rare et vraiment original. Adoré la fin.

Publicité
Publicité
Commentaires
P
Pour ma part, j'ai préféré le début, si foisonnant, à cette pseudo enquête et à cette fin dont je salue l'originalité... mais... (peut être le coté "un p'tit coin d' parapluie" ?!)
Répondre
L
ah, oui, la fin... il ne faut pas se fier aux apparences, c'est bien ce qu'on nous apprend, n'est-ce pas ????
Répondre
M
J'ai adoré ce premier roman et depuis je l'offre méthodiquement avec mes autres coups de coeur de 2007, "L'élégance du hérisson", qu'on ne présente plus, et "Garden of love" de Marcus Malte : il y a un souffle romantique sans gnangnan dans ces trois romans! <br /> Personnellement, le style de Marissha Pessl, son érudition, sa "vitalité", effectivement, m'ont emportée et beaucoup beaucoup fait sourire. En revanche, la fin m'a filé un coup. Ah ben zut alors! Je ne m'y attendais pas.<br /> Marie
Répondre
K
J'ai lu des bonnes et des mauvaises critiques... mais je crois que je me laisserai tenter. En étant avertie du style "spécial", je risque d'être moins déboussolée au début!
Répondre
Lectures et élucubrations de Liliba
Publicité
Archives
Publicité